Il y a quelques mois, quand j’ai réalisé une planche à découper en forme de guitare électrique, j’ai eu du mal à poncer correctement les bords.. surtout ceux situés dans une courbe concave.

A l’époque, j’avais d’ailleurs fait quelques recherches sur un outil (ou une machine) qui pourrait faire cela, c’est alors que j’ai découvert les ponceuses à cylindre oscillant (également appelées “ponceuses à arbre”).

Le principe de cet outil est de faire tourner un cylindre de ponçage qui oscille également de bas en haut. Un peu comme une lime arrondie qu’on viendrait frotter le long d’un morceau de bois (avec l’action de rotation, en plus, par rapport à la lime) mais bien sûr avec la constance d’usinage d’une machine…

Aujourd’hui, je me suis procuré le modèle TSPS450 de la marque Triton dont voici les principales caractéristiques techniques :

Vitesse à vide : 2000 tr/min
Fréquence d’oscillation : 58/min
Course d’oscillation : 16mm
Hauteur des manchons : 115mm
Dimensions du plateau : 370 x 295mm
Hauteur de la machine : 450mm

Allez, c’est le moment de tester et de partager cela avec vous.  🙂

Acheter sur Amazon.fr

Le carton est lourd et imposant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit ici d’une machine stationnaire.

A l’ouverture, on découvre d’abord le mode d’emploi et les accessoires.

Puis, sous la frigolite, la machine emballée.

Je sors le tout délicatement, pour poser la ponceuse sur mon établi.
La bête pèse, tout de même, quasi 15kg !

Voilà donc l’engin.

« C’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus ».

Machine assez simple d’utilisation, car une seule commande : marche / arrêt !
L’interrupteur possède un cache anti-poussière qui devrait être utile…

La large plateau est en fonte, et relativement bien fini.

La fiche signalétique, sur laquelle une information n’est d’ailleurs pas reprise… la puissance de la machine : 450W.

Vue de face, et d’en haut, les commandes sont bien visibles.

A première vue, on peut penser que ces lignes sur la base sont décoratives… ce n’est pas le cas, comme vous le verrez un peu plus loin dans l’article.

A l’arrière de la machine, on retrouve une sortie pour un aspirateur.

Ainsi que d’autres “décorations”…  😀

La sortie d’aspiration est, en fait, directement reliée à l’évidement central de l’insert de plateau.
On peut également, ici, voir l’arbre de la machine de 12,7mm de diamètre.

Plateau en fonte, comme je l’ai dit, mais pas plein.

Une petite vue du dessous de la machine.
J’avoue avoir été un peu surpris car cette machine est lourde, mais, en la retournant, on se rend compte qu’elle est quasi “vide” à l’intérieur.
Enfin, il y a quand même le moteur… qui a bien de la place !

Sur le dessous, on remarque également les petits patins en caoutchouc qui servent à stabiliser la machine.
A noter que le mode d’emploi préconise de fixer la machine à un plan de travail rigide. C’est, notamment, à cause de son centre de gravité relativement haut.

Le bord du plateau est, lui, assez “brut”.

Ci-dessous, une photo du tout déballé, je vais maintenant décrire tous les accessoires fournis.

Tout d’abord les tambours en caoutchouc, ceux-ci servent à accueillir les cylindres de ponçage.

Ces cylindres (ou manchons) corindon sont au nombre de 6, avec un diamètre allant de 13 à 76mm, pour s’adapter à différentes situations.

Les inserts (en plastique) de plateau sont adaptés aux diamètres des cylindres de ponçage et permettent de ne pas avoir de jeu entre la table et la surface de ponçage.

Ci-dessous, et à droite, la rondelle (en métal) d’arbre inférieure qui supporte les cylindres, mais qui est amovible pour avoir accès à l’évidement du plateau (pour le nettoyage…).
A gauche, les trois rondelles (en métal) d’arbre supérieures. Elles peuvent servir pour plusieurs tambours, selon leurs diamètres.

Et enfin une petite clé… qui sert simplement à serrer l’écrou de blocage d’arbre.

Je tiens quand même à féliciter le fabricant pour la clarté du manuel d’utilisation de la machine.
Bien écrit, très clair, et avec de jolies photos (en couleur, s’il vous plaît !).

Je vous ai parlé, plus haut, de ces “incisions” sur la base… elles servent à loger certains accessoires.

Ce qui est également le cas sur l’arrière, où on peut loger les tambours…

… avec les manchons de ponçage également !

Même la petite clé à sa place définie :

La prise de courant, de prime abord, va poser problème…

England ? Euh… non Belgium !  😀

Décidément, Triton pense à tout… un coup de tournevis, le boîtier s’ouvre et laisse apparaître une prise européenne !

La ponceuse est maintenant prête à être utilisée.

J’oubliais la sortie d’aspiration… sera-t-elle adaptée au diamètre de mon aspirateur ?

Oui, et ça rentre “comme papa dans maman” (désolé, j’aime bien cette expression, et je la sors dès que je peux… l’expression, hein !!).
Pour info, le diamètre de la tubulure d’extraction est de 38mm.

Avec l’aspirateur en dessous de l’établi, la place est dégagée pour travailler.   🙂

La méthode d’installation d’un cylindre de ponçage est très simple.

On place d’abord la rondelle d’arbre inférieure.

Si vous vous demandiez pourquoi elle possède cette forme, et bien c’est pour la retirer facilement avec les doigts !

On place, ensuite, un insert (adapté au cylindre de ponçage).

Un tambour :

Et on enfile le manchon de ponçage qui va bien.

Sans oublier la rondelle d’arbre supérieure.

L’écrou de blocage d’arbre sert, lui, bien sûr, à maintenir le tout sur l’arbre, mais aussi à “écraser” légèrement le tambour en caoutchouc afin que celui-ci épouse bien la forme du manchon de ponçage (et l’empêche de tourner sur lui-même).

Et voilà :

Première mise en marche…

… ça tourne… et ça monte… et ça descend… et ça monte.. et ça…. c’est oscillant, quoi !  😀

Comme premier essai, j’ai choisi une chute de bois qui possède des courbes (tant qu’à faire !) et qui n’a jamais été poncée (juste coupée à la scie sauteuse…).

C’est parti…

Et bien, ça fonctionne plutôt bien !!

A noter que le grain des manchons de ponçage est un grain P80.
Adapté pour le ponçage mais pas spécialement pour un rendu “fin”.

Le test étant concluant, je décide de parfaire les bords de ma planche à découper.

Mal poncée et avec des traces de brûlures, c’est parfait !  🙂

On remarque directement que le ponçage que j’avais réalisé (avec une ponceuse excentrique) avait arrondi le bord de la planche.

Avec une ponceuse à cylindre oscillant (et son arbre perpendiculaire à la table), le problème est résolu.

Voilà pour les surfaces dégagées.
Vous pouvez constater que les angles entre les faces horizontales et verticales sont parfaits.
Ca montre que la machine travaille tout en douceur…

Pour les recoins, je monte rapidement un autre manchon, plus fin.
Cette opération prend moins d’une minute.

Après quelques secondes… c’est pas beau, ça ?

Avec un cylindre encore plus étroit, on peut vraiment aller partout !

Je termine mon ponçage avec le plus gros manchon (76mm) pour les surfaces droites.

Petite astuce pour garder les cylindres propres (tant qu’ils ne sont pas usés, bien sûr) : un coup d’air comprimé…

… et c’est presque comme neuf !  🙂

Je vous parlais tantôt de l’évidement du plateau.
Après ponçage, un petit nettoyage/dépoussiérage est parfois utile (pas encore fait sur la photo ci-dessous) et très facile avec un compresseur.

Travail fini !

Voilà pour la présentation de cet outil qui m’a réellement conquis.

J’avoue avoir été agréablement surpris par la qualité de fabrication de cette machine. Je n’ai rien vu de bâclé, ça semble une machine aboutie.

Ce que j’ai aimé :

• L’utilité générale de l’outil, qui permet de poncer des courbes très facilement.
• L’utilisation de la machine, très simple : un seul bouton.
• Les accessoires livrés en standard, tout est là.
• Le rangement intégré des accessoires, on a tout sous la main !
• La qualité de l’aspiration des poussières de ponçage (on le voit d’ailleurs bien sur les photos).

Ce que j’ai moins aimé :

• Rien pour l’instant, à voir dans le temps.
• La puissance du moteur (450W) sera-t-elle suffisante ?
• Peut-être une certaine “rareté” des manchons de ponçage… surtout qu’ils ne sont livrés que dans un seul grain (P80).

Pour ceux qui souhaitent se procurer cette machine, sachez qu’elle est (notamment) en vente sur Amazon.fr.
Pour info, le fabricant propose des cylindres de rechange en P80, P150 et P240 ; ce qui permet d’aller jusqu’à un ponçage de finition, donc.

Ah oui ! Une chose encore à dire à son propos : l’emballage permet (et c’est plutôt rare) de ranger la machine et tous ses accessoires en place dans le carton, avec la frigolite bien remise !
C’est peut-être un détail, mais c’est pratique pour ceux qui, comme moi, ne disposent pas d’un atelier pour laisser la machine en permanence sur un établi.

Le mode d’emploi est disponible ici.
La vue éclatée ici.

N’hésitez pas, enfin, à jeter un œil sur le site de Triton qui propose une belle gamme de machines dédiées au travail du bois, abordables et de qualité.

A bientôt, sur TravaillerLeBois.com !