Ce dimanche, j’ai eu la visite d’un copain, également amateur de travail du bois.
Nous avions prévu de nous rencontrer pour discuter de notre passion commune il y a quelques semaines et l’achat de ma raboteuse-dégauchisseuse Kity 635 a acceléré la prise de rendez-vous. En effet, mon copain avait en sa possession des planches de frêne non rabotées, l’occasion était donc parfaite de “tester” la machine et corroyer ses planches.
La première étape a été de soigneusement recouvrir les tables de la dégauchisseuse avec du Silbergleit, afin de faciliter la glisse du bois.
Mon copain avait donc apporté 3 planches de frêne d’une longueur de 2 mètres.
Deux de +/- 35mm d’épaisseur et une, nettement plus fine, de +/- 20mm.
De belles pièces de bois :
On peut voir, ici, que l’état de surface n’était pas des plus jolis…
Comme les planches plus épaisses sont destinées à réaliser un petit plateau de table (et afin de faciliter notre travail) nous avons décidé de les couper en deux.
Dégauchissage d’une première face de référence… attention les doigts, c’est parti !
La première passe a été assez “brève”.. on se rend compte, après coup, que la planche n’est vraiment pas plane et que très peu de matière est enlevée.
Une autre vue. La partie dégauchie est donc celle à droite (la plus claire).
Et donc on repasse, et on rerepasse.
Note : merci, au passage, à Nicolas du site Copain des copeaux pour ses excellentes vidéos qui nous ont permis d’envisager notre travail de corroyage de manière relativement sereine.
Après quelques passes, on constate qu’il persiste, sur cette planche, un petit “trou”.
Celui-ci n’entrant donc pas en contact avec les fers, il faut encore repasser la planche sur les tables.
Après ça, nous nous sommes attaqués à un chant, face dégauchie contre le guide perpendiculaire.
Et le résultat : 2 faces parfaitement d’équerre.
Une autre vue. On voit ici que les côtés gauche et du haut ne sont pas vraiment droits…
La preuve :
Sans commentaire. 🙂
Passé cette étape, il était temps de passer au rabotage.
Un peu comme pour le dégauchissage, on voit ici que la surface n’est pas plane, et donc seulement une partie du bois entre en contact avec les fers de rabotage..
Après quelques passes, il ne reste plus grand chose avant d’arriver au but.
Avant d’obtenir une planche complètement rabotée. Ca y est !
Une petite comparaison s’est rapidement imposée…
Au sol, c’est comme chez le coiffeur..! 🙂
Cette première planche corroyée, une petite pause s’imposait… santé ! 🙂
Mais le temps passe… et les autres planches attendaient leur tour. Au boulot !
Dégauchissage d’une face.
D’une autre face.
Et rabotage.. la petite Kity en a craché des copeaux, aujourd’hui !
Après quelques dizaines de minutes, le résultat était bien là.
Ca ressemble déjà à un futur plateau de table, non ? 😉
Enfin, il restait la troisième planche que nous avons volontairement décidé de ne pas couper.
Nous étions bien conscients que nous allions, ici, travailler avec des dimensions “limites” pour la petite Kity.
Et quand on dit tout juste…
Une planche de 200cm pour une machine qui en fait à peine 80 au total…
Un petit coup de main n’était pas de refus.
Et voilà, les planches terminées, prêtes à être recoupées, assemblées, travaillées…..
Par contre, on ne s’imaginait pas produire tant de copeaux.
Un petit coup de balais…
… et un monticule de 30cm de hauteur !
Voilà pour cette petite après-midi à travailler le bois.
Nous avons été, tous les deux, assez impressionnés par les qualités de cette petite raboteuse-dégauchisseuse. Je ne sais pas quelle âge a cette machine, peut-être 15-20-30 ans.. mais, dans tous les cas et malgré sa petite taille, elle permet encore de préparer (corroyer) des planches brutes de manière remarquable !
Je crois d’ailleurs que mon copain sait maintenant ce qu’il va demander au père Noël pour cette fin d’année… 🙂
Petite vidéo démonstrative du rabotage :
Merci encore pour cette super aprem! Quand la passion est là, le résultat est là!! A mon tour de travailler maintenant…
C’était un plaisir !
Hâte de voir ce que tu vas réaliser avec ces belles planches… 😉
Parfait ces travaux de bricolage. Par contre ils sont bien sûr interdits les dimanches après-midi ! Je vous laisse deviner pourquoi. Pensez aux voisins…..
Bien entendu, ne pas faire cela quand on a des voisins !
Bonjour,
Merci pour ces explications sur l’utilisation de la 635. Je remarque que la votre est montée sur une table indépendante avec le moteur en dessous. Avez vous un plan coté de cette table et du système de réglage du moteur. C’est pour ma 636 qui ne s’entend pas bien avec ses cousines 627 et 652.
Salut Jérôme et merci pour ta visite.
La support de ma 635 a été fabriqué par son précédent propriétaire ; je n’ai pas de plan.
Il est stable, mais relativement encombrant et finalement pas très pratique..
Je pense d’ailleurs me fabriquer un autre support un de ces jours.
A+,
Alex
Bonjour,
bravo pour votre site et la qualité des descriptions. Je suis comme vous amateur et ma nouvelle qualité de retraité à mi-temps me permet de consacrer plus de temps à notre passion. J’utilise aussi l’antique petite Kity avec sa soeur la toupie sur la même table; j’attends les outils pour pouvoir l’utiliser.
Merci
Marc
Bonjour Marc,
Un homme heureux !
Et, oui, malgré mon jeune âge, j’aspire à pouvoir passer plus de temps à travailler le bois..
Mais j’y arriverai. 🙂
A+ et bons copeaux,
Alex