L’an dernier, à la même période, je vous avais présenté la réalisation d’une table pliante pour apéro pique-nique.
Cette année, et après avoir visionné quelques vidéos qui m’ont inspiré sur YouTube, j’ai choisi de vous détailler la fabrication d’un objet plutôt simple à réaliser mais qui fait son effet auprès des amis : un décapsuleur mural “magique” en bois de palette !
Un des mes modèles de “DIY wall bottle opener” en vidéo, et le décapsuleur à côté :
Pour ce projet, j’ai d’abord sélectionné quelques planches de ma réserve.
Sur la gauche, on a un bois plutôt foncé et assez lourd (c’est, d’ailleurs, assez surprenant).
Et, sur la droite, du hêtre !
Pour les plus novices, voici une comparaison entre du bois de palette en sapin (en haut) et du hêtre (en bas) :
Je décide donc d’utiliser le hêtre (plus clair et plus beau) comme matériaux principal pour mon projet.
Premier passage dans ma (nouvelle) raboteuse : la DeWALT DW733 (que je vous présenterai dans un prochain article).
Et le bois ressort… lisse !
Lisse, doux, beau. noble,… J’adore ! 🙂
Comme je n’ai pas (encore) relié ma raboteuse à un aspirateur, il y a pas mal de copeaux et ceux-ci sont assez spécifiques.
Même procédé avec l’autre bois…
… sauf, qu’ici, on voit que la planche est tordue car la première passe de rabotage est insuffisante (il subsiste des zones “rugueuses”, plus foncées, non rabotées).
Après 2-3 passages supplémentaires, le résultat (à gauche) est très intéressant !
Et, phénomène assez rigolo, les copeaux ne sont pas du tout pareils !
Ceci-dit, ce ne sont pas les copeaux qui nous intéressent, mais l’aspect du bois préparé.
Et je trouve le résultat plutôt pas mal, surtout pour du bois de palette !
A propos, si quelqu’un sait de quel type de bois il s’agit, ça m’intéresse…
Me voici donc avec mes planches rabotées, prêt à continuer l’aventure.. 🙂
L’idée est d’alterner les essences pour avoir un peu de contraste, comme ceci :
Je garde donc la planche la plus foncée, et la plus claire.
Seconde étape : retailler les morceaux afin de pouvoir les coller proprement.
Pour cela, j’utilise ma scie sous table Bosch GTS10 XC (présentée dans cet article).
Je choisis également d’utiliser mon poussoir de sécurité GRR-RIPPER (présenté dans cet article).
J’ai vu/lu/entendu quelque part que les lames d’origine ne donnaient pas de bon résultat.
Vous en pensez quoi, vous ?
Je retourne ensuite la planche pour la tailler dans l’autre sens.
Et voici une planche de hêtre avec 2 côtés bien propres et bien parallèles.
A noter que la planche est (re)coupée et rabotée, mais ce n’est pas pour cela qu’elle est plane.
Pour cela, elle aurait dû être passée à la dégauchisseuse… ce que je n’ai pas fait.
Je procède de la même manière avec l’autre essence de bois.
Résultat de la coupe… parfait !
Ce bois me plaît décidément de plus en plus..! 🙂
En comparaison côte à côte, on voit que je ne les ai pas rabotées à la même épaisseur…
Mais ce n’est pas grave, on verra par la suite.
Maintenant, il est temps de les recouper dans le sens de la longueur pour éliminer, notamment, les trous des clous (je rappelle qu’il s’agit de bois de palette).
Pour cela, le double laser de la scie à onglets Bosch GCM 12 GDL (présentée dans cet article) est vraiment pratique et précis. Un régal !
Deux beaux morceaux :
J’en profite pour vous (re)montrer ce que ça donne quand les planches ne sont pas dégauchies :
De nouveau pareil avec l’autre essence de bois, découpe à la scie à onglets.
Et le résultat est super. On a vraiment, maintenant, deux (très) beaux morceaux de bois !
J’ai mon idée en tête au niveau de l’alternance des essences, donc je décide de recouper le bois “foncé” en languettes de 1cm de large.
Avant toute chose, je mets la planche en situation, je fais une photo (que je poste aussi sur mon compte Instagram) et… je tombe amoureux de la photo !! 😀
Mais revenons à nos moutons, et à la tâche délicate qu’est une coupe si fine à la scie sur table.
J’utilise donc, à nouveau, mon poussoir de sécurité GRR-RIPPER.
L’intérêt de cet accessoire est, pour ceux qui ne le savent pas, de pouvoir le régler afin de faire passer la lame dans un “tunnel” lors du passage du poussoir. Le bois est donc parfaitement maintenu tout au long de la découpe.
Et ça fonctionne remarquablement bien :
A tel point que je ne peux m’arrêter de faire des languettes…. c’est addictif ! 🙂
Première (vraie) mise en situation :
Il me reste à recouper des languettes de hêtre (en 2cm, dans ce cas-ci) pour les extrémités.
C’est aussi facile…
Et donc :
Je peux, maintenant, passer au collage.
Etalement avec le doigt, afin de faire corps avec la colle ! 🙂
Et mise sous presse, avec les excellents serre-joints Bessey UniKlamp (que je vous recommande vivement).
En nettoyant la colle, je remarque cependant que j’aurais du faire attention et mettre les morceaux différemment. Pas grave, on trouvera une solution…
Et comme les languettes ne sont pas de la même épaisseur, j’obtiens un léger tuilage…
… je décide donc de mettre deux serre-joints supplémentaires.
Après quelques dizaines de minutes, le résultat :
Et je ne résiste pas à l’envie de voir ce que ça donnera. 🙂
Un petit coup de rabotage…
… et voilà qui est (beaucoup) mieux !
Sans oublier la recoupe des extrémités :
Très propre !
Remarque : on disait quoi, encore, sur la qualité de coupe avec les lames d’origine..?
Par contre, c’est marrant, mais je remarque que certaines lignes sont apparues.
Serait-ce à cause de l’eau que j’ai utilisée pour nettoyer les traces de colle ?
Un petit coup de ponçage, au grain P60, avec ma ponceuse Festool ETS 125 (présentée dans cet article).
Et, après cela, un petit traitement des zones abimées avec… de la pâte à bois.
Bon, oui, je sais, c’est de la pâte à bois “claire”…
Mais ça remplit le trou, et c’est ce que je voulais.
Surtout que, quand la planche sera mise contre un support, on ne verra quasi plus rien.
En début d’article, je disais qu’il s’agissait d’un décapsuleur “magique”.
L’idée est de venir placer un petit aimant à l’arrière de la planche de bois afin de… vous verrez bien plus bas !! 😉
Je marque donc l’emplacement de l’aimant (au dos de la planche, bien entendu).
Mais que c’est bien fait ! 🙂
Et, après réflexion, je décide de “creuser” le trou avec ma défonceuse Festool OF 1010, même si l’idéal aurait été de faire cela avec une perceuse à colonne (que je ne possède pas encore…) et un forêt Forstner.
Première passe de 1,5mm (pratique, le réglage micrométrique de la défonceuse Festool).
Je continue de plus en plus profond en veillant, vous vous en doutez, à ne pas percer à travers la planche !
Jusqu’à ce que l’aimant rentre complètement, ça, par contre, c’est préférable… 🙂
Ca avance bien et je choisis de donner un côté un peu plus “fini” à mon projet en usinant un peu les bords avec une fraise quart de rond, toujours à l’aide de la défonceuse.
Le truc tout bête qui donne un résultat “professionnel” !
On dirait, maintenant, une (belle) planche à pain… 🙂
Un petit coup de ponçage supplémentaire, au grain P80, cette fois-ci.
Et puis, comme le font la plupart des YouTubeurs américains, un peu de “spray lacquer” pour protéger le tout.
En cours de séchage mais… j’avoue que je suis mitigé sur l’aspect final de ce verni qui a plutôt tendance à mettre en évidence les défauts des planches de palette.
Je me demande toujours comment je vais fixer le tout au mur, je décide alors de faire 2 trous supplémentaires afin d’ajouter d’autres aimants et, éventuellement, pouvoir fixer le décapsuleur – sans clou ni vis – sur un support en métal.
Et comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et que l’aspect foncé et ciré de ce verni ne me plait vraiment pas, je décide également de corriger le tout en… passant du papier de verre sur le bois.
Ce qui donne un aspect un peu “used” ou “vintage” qui me va très bien.
Il est temps de fixer les aimants, pour cela j’utilise de la colle forte.
Vous remarquerez que les trous ne sont pas très beaux…. mais ça ne se verra pas, et heureusement.
J’oubliais de fixer le décapsuleur !
Les pré-trous :
Sauf que j’utilise des écrous…
… je (re)perce donc sur le dos de la planche, avec un foret plus large, en veillant bien à ne pas percer sur toute l’épaisseur !!
Et le résultat final :
Ce qui est cool, c’est que je peux fixer (très facilement) mon décapsuleur sur la cuve à mazout…
… ou encore sur la chaudière du garage. 🙂
Mais, sans plus tarder, le premier test de “décapsulage” :
Ca fonctionne et la capsule ne tombe pas par terre… VICTOIRE ! 🙂
Sympa, non ?
Vidéo de démonstration (sur le plan de travail de la cuisine, avec une vidange…) :
C’est fini !
Bon, je vais être très honnête avec vous, je suis un peu déçu du faible contraste entre les 2 essences de bois. Je m’attendais à quelque chose de plus joli… mais je n’avais que ça sous la main.
Je vois aussi certains se dirent “tout ce matériel pour un si petit projet”. A ceux-là, je rappelle que l’objectif de ce blog est, notamment, de partager des réalisations, des techniques et… des outils. J’aime utiliser des (bons) outils et, finalement, certains projets comme celui-ci ne sont que des prétextes pour me (et vous, j’espère aussi, quand même) faire plaisir, durant mon temps libre. 🙂
Après tout cela, je suis certain que la plupart d’entre-vous trouveront ça chouette et, qui sait, m’enverront des photos de leur “wall bottle opener” ! Ca me fait toujours plaisir, d’ailleurs.
Au fait, vous voulez savoir où vous procurer un décapsuleur métallique comme celui que j’ai utilisé pour ce projet ? Allez jeter un oeil sur Amazon.fr…
A bientôt, pour d’autres réalisations, sur TravaillerLeBois.com. 🙂
Salut,
Excellent et originale. Qu’elle épaisseur de bois as tu laissé dessous les aimants?
Je suis descendu jusqu’à ce que les aimants ne dépassent plus du bois.
Mais la planche n’est pas épaisse, donc il doit rester +/-3mm selon moi..
Merci pour ta visite et ton commentaire.
Alex
Très sympa comme projet et de saison!!
Où as tu pris tes aiments ?
Merci !
Les aimants proviennent de simples magnets qu’on trouve dans les grandes surfaces. Ils servent, à la base, à être utilisés sur des tableaux photos, etc.
Salut Alex !
Où as-tu commandé la ferrure ? ça pourrai être bien de l’indiquer dans l’article ?
Pour les traces après rabotage regarde tes fer tu dois avoir des ébréchure dessus.
Salut Quentin,
Tu parles du décapsuleur en lui-même ? Si oui, j’ai mis un lien en fin d’article.
Pour les traces, je vais jeter un oeil mais la raboteuse est neuve et ça m’étonnerait que j’aie flingué mes fers avec 2 planches (même si elles proviennent de palettes..).
Merci pour ton message,
Alex
Salut Alex,
J’ai bien peur que Quentin est raison. J’ai exactement les même symptomes, et ca arrive très très vite. Quand j’ai vu ces marques, j’y ai directement pensé.
C’est sympa comme petit projet, dommage que le décapsuleur soit si cher à l’achat :/
Bonne continuation.
punk_sportif
Hello,
Je n’ai pas encore regardé/vérifié.
Si c’est le cas, et bien ce sera l’occasion d’apprendre à changer les fers d’une raboteuse et de vous faire un petit tuto ! 🙂
Pour le décapsuleur, tu peux aussi en trouver dans des grandes surfaces de décoration…
Attention que le lien indiqué est pour 2 pièces, hein !? 😉
A+ et merci pour ton message,
Alex
Ha effectivement, je n’avais pas vu qu’il y en avait 2 😉
Pour changer les fers, au début, dès que j’ai vu ca, j’ai changé également… pour me rendre compte que ca revenait trop vite. Donc, maintenant, tant pis, je fais avec les marques qui partent facilement au ponçage…
Pour les marques, je crois que vous avez raison.
En regardant bien, c’est pareil sur l’autre essence de bois (voir 15ème photo).
Ca doit être dû au bois de palette… qui devait sans doute avoir des petits graviers ou des restes de clous.
pour eviter d’abimer les fers,brosser le bois avec une brosse en chiendent élimine les poussiéres et les petits cailloux. pour les palettes ,il faut scier les endroits ou se trouve les clous ,car il reste souvent des éclats de fer.
Merci pour la visite et.. cette bonne suggestion !
A+,
Alex
J’ai envie de voler l’idee et le design pour faire plaisir a mon mari!
Je souhaiterai juste connaitre grosso modo les cotes que tu as utilisé afin que cela fonctionne aussi chez nous 😉
Par avance merci
Aurelie
Salut Aurélie,
Le mien fait exactement 26x13cm.
Bons copeaux ! 🙂
Alex
Super merci!!
Aurelie
Travail très technique et réfléchi j adore ton blog dommage que tu ne donne pas de cours en vidéo (peut être plus tard ) continue à nous régaler.
Merci Sébastien ! 🙂
bonjour
petit renseignement sut la taille des aimants et ou les as tu trouver?
Merci et super site
Cordialement
Bonjour,
J’ai simplement utilisé des aimants pour tableau magnétique.
On en trouve un peu partout. Il suffit juste de choisir les plus gros et de retirer le “décor” en plastique. 😉
Merci pour ta visite,
Alex
Un petit truc pour les aimants, préferez ceux en neodyme, ils supporteront plus de poids.
Pour mes réalisations à base aimantée, je me fournis chez supermagnete 😉
Voici un autre lien avec quelques essais sur la résistance des aimants sur ce genre de réalisations:
https://www.kjmagnetics.com/blog.asp?p=bottle-opener
Antoine
Bon à savoir, merci Antoine ! 🙂
pour les fers ébréchés comme en general tous les fers situés sur l’arbre le seront au même endroit , il suffit de les décaler légèrement de manière a alterner les ébréchures..
Bonjour Pascal,
Merci pour cette astuce intéressante !
Alex
Bonjour, j’ai utilisé les aimants situés dans les disques durs (récup déchetterie si vous n’avez pas de disque HS..) super puissants, 2 par disque dur de forme ovale et courbée.
Pour le décapsuleur direction wish.com, 2/3€ pour 25 pièces en cherchant bien (rechercher “beer”)
Je compte faire aussi des mini-caisses de 6 bouteilles avec décapsuleur (jolis cadeaux en perspective puisqu’il m’en reste 24!)
Merci pour l’idée du décapsuleur magique
Bonjour Christophe et merci pour ces bons plans !
A+,
Alex
Salut,
Très cool ce décapsuleur !!
À quelle distance as tu placé l’aimant du décapsuleur ?
Je te remercie
Bryan
Salut Bryan et merci pour ton commentaire.
Pour la distance entre les deux, tu peux compter 8-10 cm.
A+,
Alex