Fin de l’année dernière, je vous avais proposé de sélectionner un outil sans fil de la gamme ONE+ du fabricant d’outillage électroportatif Ryobi.
Le but de l’opération était simple : vous permettre de choisir le produit que j’allais présenter sur TravaillerLeBois.com avec, à l’issue de la publication de l’article, la possibilité de remporter le même outil !
Vous aviez été très nombreux (et nombreuses) à donner votre avis et l’outil retenu a été le cloueur électrique sans fil Ryobi R18N18G.
Voici donc sa présentation complète, ainsi que quelques petits tests d’utilisation.
L’intérêt d’une machine de ce type est que, contrairement aux cloueurs pneumatiques traditionnels, ce modèle Ryobi ne nécessite pas de tuyau, pas de compresseur, pas de gaz, ni de maintenance.
Bref, un outil intéressant… 😉 Bonne lecture !
Le Ryobi R18N18G est livré dans un carton. Pas de boîte de rangement donc, dommage !
Pas de batterie non plus en fourniture standard. Il faut le savoir… et en prévoir une. 😉
Dans l’emballage, on retrouve donc le cloueur, un manuel d’utilisation, un crochet et quelques pointes (500 pour être précis).
Avant d’aller plus loin, et afin de pouvoir utiliser l’outil, je décide de charger une batterie (fournie séparément, donc).
Celle-ci est également livrée en boîte carton (en même temps, une batterie… 🙂 )..
A noter, et c’est important de le préciser, que ce carton comprend également un chargeur.
Pensez-y quand vous passerez commande d’une (première) batterie ou d’une batterie supplémentaire !
Cette batterie Lithium 18 V est, à ce jour (mars 2017), le modèle offrant la plus grande capacité dans la gamme ONE+ de Ryobi avec, et c’est franchement pas mal, 5 Ah.
Je la mets donc en charge pendant que je continue de déballer le cloueur. 😉
Comme avec la plupart des outils que je découvre, je commence par parcourir (rapidement) le mode d’emploi.
Celui-ci est assez étonnant car, hormis les avertissements de sécurité, tout le fonctionnement est expliqué à l’aide d’illustrations !
Un peu déconcertant au début, mais finalement très clair.
Revenons-en à ce qui vous intéresse : le cloueur ! 😉
Présentation
Je vous propose de passer en revue les différentes fonctions et commandes de la machine, avant de les utiliser en deuxième partie d’article.
Il s’agit donc du modèle R18N18G (pour pointes 18 Ga, soit 1,2 mm de diamètre), à ne pas confondre avec l’autre cloueur à air comprimé sans fil 18 V que Ryobi propose : le R18N16G (pour pointes de 1,6 mm de diamètre, soit 16 Ga, plus larges donc). Vous suivez ? 🙂
Pour ceux qui se demandent ce que signifie “Made in P.R.C.”, cela veut dire “Fabriqué en République populaire de Chine”. Ce n’est pas, a priori, un gage de qualité mais vous verrez plus que ce n’est pas toujours le cas.
Ce cloueur Ryobi utilise un système de compression propriétaire de la marque appelé “AirStrike”. Il s’agit d’une technologie électrique qui permet de se passer de compresseur, de tuyau (souvent encombrant) ou de cartouche(s) de gaz. Intéressant, n’est-ce pas ?!
Le R18N18G est donc prévu pour des pointes (clous) de 15 à 50 mm de longueur et d’un diamètre de 1,2 mm (18 Ga).
Comme dit en introduction, il appartient à la gamme ONE+ du fabricant.
Le gros intérêt de cette série est que toutes les machines ONE+ peuvent être utilisées avec une seule batterie !
Dans le bas de la poignée, on trouve un sélecteur de mode de déclenchement qui propose deux positions : I ou II.
I = le mode séquentiel simple, pour des positionnements précis.
II = le mode “rafale”, ou mode de déclenchement par contact, pour une plus grande rapidité (avec une cadence de 60 clous par minute !).
Toujours sur cette poignée, un (petit) bouton permet d’activer l’éclairage LED intégré.
Un éclairage bien conçu et même doublé pour une meilleure visibilité de la zone de travail, sans effet d’ombre !
A l’arrière de l’outil, un bouton rotatif permet d’ajuster la pression d’air (en fonction du matériau utilisé).
Sur le côté droit, une autre commande permet de régler la profondeur de clouage (notez le petit pictogramme de rappel, plutôt bien vu).
A l’avant du cloueur, un levier permet de débloquer l’outil en cas d’enrayement.
La pointe – verte – de l’outil a deux fonctions : elle permet d’empêcher les tirs à vide tant que celle-ci n’est pas en contact avec la pièce à clouer (= sécurité) tandis que, dans le mode rafale, elle sert de contact déclencheur. J’y reviendrai plus loin.
La fenêtre (double) d’indication de faible niveau en clous permet de vérifier instantanément s’il reste des pointes dans l’outil. Et, accessoirement, de voir s’il s’agit de petites ou longues pointes.
Les clous sont chargés dans ce qu’on appelle un “magasin” et celui-ci permet d’accueillir jusqu’à 105 pointes.
Retour sur la poignée avec la principale commande : la gâchette de déclenchement.
De part et d’autre du cloueur, on peut fixer un accroche ceinture (dont je n’ai, personnellement, pas l’utilité).
Et, pour finir, dans le bas, le logement réceptacle de la batterie.
Franchement, la qualité de fabrication de cet outil Ryobi est vraiment bonne, j’ai moi-même été surpris !
La prise en main est, aussi, excellente.
Notamment grâce à la poignée “GripZone” qui offre un revêtement caoutchouté micro alvéolé bien fini et très confortable.
On retrouve des zones caoutchoutées placées stratégiquement à plusieurs endroits de l’outil.
Ces petits morceaux, que le fabricant appelle des “patins anti-marques”, sont disposés de part et d’autre du cloueur…
… afin de le surélever quand il est posé quelque part…
… mais aussi de l’empêcher de glisser. La preuve :
Voilà pour le tour d’horizon du cloueur Ryobi R18N18G qui, comme vous avez pu le constater, ne possède pas beaucoup de boutons/commandes pour une machine électrique.
On peut passer à son utilisation car la batterie est maintenant complètement chargée.
Détail intéressant : un petit bouton permet de vérifier instantanément le niveau de charge. Pratique !
Elle s’emmanche parfaitement dans l’outil. Encore une fois, et comme disent certains de mes Youtubeurs préférés (à qui je fais un petit clin d’oeil), c’est “qualitatif” ! 🙂
L’outil monté, et prêt à fonctionner :
Utilisation
En guide de tests, je choisis de clouer plusieurs types de matériaux courants : du sapin, du médium (MDF), du stratifié et du contreplaqué (CP).
La première opération consiste à charger l’outil avec des pointes (ici, celles fournies avec la machine, de 32 mm de longueur).
On place les clous dans le “magasin” (qui, comme sur la plupart des cloueurs pneumatiques, ne se referme pas si les clous sont mal positionnés).
Et on referme. On peut, d’ailleurs, voir qu’ils sont bien insérés.
Je saisis ensuite le cloueur par sa poignée et, surprise, l’éclairage s’allume directement !
Petite remarque par rapport à cela : j’ai lu, sur certains sites, que des utilisateurs reprochaient qu’on ne puisse éviter cet éclairage automatique en tenant l’outil normalement.
Sachez que c’est voulu par le fabricant qui appelle d’ailleurs cela la technologie “Grip-Light”.
Comme dit plus haut, le Ryobi R18N18G possède donc une double LED, c’est plutôt efficace !
Je présente, ensuite, le cloueur sur deux pièces de bois et enclenche la gâchette.
Un bruit électrique puis un second bruit de compression d’air plutôt bref et relativement discret se font entendre et c’est (presque) magique :
L’enfoncement est tout à fait correct, mais je ne résiste pas à l’envie de jouer avec la molette de réglage de profondeur des pointes…
… et ça fonctionne puisque le clou suivant est enfoncé différemment (pas assez dans ce cas-ci).
Après avoir remis un réglage correct, je procède à un test sur du médium : c’est parfait.
Je fais la même chose sur une chute de plinthe en stratifié :
Ça fonctionne, sauf pour une pointe (celle de gauche) qui n’est pas assez enfoncée…
La raison ? J’avoue n’être pas encore très à l’aise avec l’outil dont l’utilisation est différente de celle de mon cloueur pneumatique BOSTITCH BT1855-E (présenté dans cet article).
Avec le Ryobi, et c’est dû à la technologie électrique “AirStrike”, il y a une latence entre le moment où l’on appuie sur le déclencheur et le moment où la pointe est complètement enfoncée. Il faut, d’ailleurs, aussi maintenir la gâchette un peu plus longtemps que sur les cloueurs traditionnels. Perturbant, oui, mais c’est une question d’habitude.
Note : j’essaierai de vous faire une petite vidéo démonstrative à l’occasion. 🙂
Je continue mes essais et décide d’assembler deux pièces de bois (du sapin) pour simuler un assemblage de planches ou panneaux, par exemple.
4 pointes suffisent. C’est facile, propre, rapide et le résultat est vraiment parfait !
Même test avec du contreplaqué et même résultat !
Je décide, maintenant, de tester le deuxième mode de déclenchement appelé “rafale”.
Celui-ci permet de clouer de manière répétitive, en gardant la gâchette enfoncée et en venant simplement chaque fois poser la pointe de l’outil à différents endroits sur la pièce à clouer.
C’est très efficace et vous pouvez constater que je m’améliore puisque les pointes sont enfoncées de manières identiques. 🙂
Même si je n’en ai pas eu l’utilité (encore heureux ! 🙂 ), petit focus sur le système de déblocage d’enrayement :
Il suffit de déverrouiller, à la main, le petit levier sur l’avant du cloueur…
… et les clous sont directement éjectés de l’outil.
Voilà donc pour cette présentation du cloueur Ryobi R18N18G. 🙂
En début d’article, je vous disais que la machine était – malheureusement – livrée en boîte carton. Vous pouvez, par contre, vous équiper d’un sac de rangement (modèle UTB2) également proposé par la marque.
De conception robuste, ce sac en nylon doublé permet de mettre 1 ou 2 outil(s), ainsi que les manuels d’utilisation respectifs.
Personnellement, J’ai réussi à y ranger le cloueur, la batterie 5 Ah et le chargeur (avec les modes d’emploi, donc).
Voilà donc un système de clouage autonome, complet, prêt à être rangé et/ou transporté pour être utilisé !
Alors, je suis bien conscient que certains auraient voulu voir des utilisations “sur chantier”. Je n’en ai pas eu la possibilité mais je ne manquerai pas de vous faire un retour quand ce sera l’occasion.
Voici, quand même, quelques (belles) images du fabricant montrant l’outil en action :
Je suis certain que ces images vous inspirent.. et vous donnent peut-être même envie d’utiliser un cloueur de ce type. 🙂
Concernant le Ryobi R18N18G, voici mon ressenti général après ces quelques heures en sa compagnie :
Ce que j’ai aimé :
- Le concept de la machine : plus de fil, on se sent vraiment libre !
- La qualité de fabrication.
- La facilité d’utilisation.
- La prise en main, très confortable.
- Le silence de fonctionnement (pas de compresseur qui se déclenche subitement !)
- Le fait de pouvoir utiliser la batterie avec tous les autres outils de la gamme.
Ce que j’ai moins aimé :
- Le poids total (on tourne autour des 3 kg avec batterie…)
- L’encombrement de l’outil (même si je suis conscient que c’est le prix à payer pour le “tout-en-un”).
- Le fait que la machine soit livrée sans boîte, ni batterie.
- Le prix (EUR 229,99 hors batterie) sans doute un peu élevé pour un outil orienté grand public.
Conclusion
Alors qu’un compresseur d’air est, pour moins, un outil indispensable dans un atelier bois, l’utilisation d’un cloueur pneumatique traditionnel peut se révéler inconfortable sur chantier (ou, de manière plus générale, en dehors de l’atelier).
Ryobi, une marque que je ne connaissais pas spécialement, propose ici un modèle bien conçu, simple d’utilisation et d’apparence robuste (garantie fabricant de 3 ans), avec tous les avantages qu’offrent les outils sans fil.
Que ce soit pour construire des meubles (en ajoutant de la colle) ou pour fixer des objets sur un support, un cloueur est un des outils qui sera, un jour ou l’autre, désiré par tout bricoleur averti.
Alors pourquoi ne pas se diriger vers un modèle comme ce Ryobi R18N18G qui permettra de s’affranchir des contraintes habituelles des outils à air comprimé ?
Au fait, avec une batterie Lithium 5 Ah (comme présentée ici), on peut enfoncer jusqu’à 2.000 pointes avec une seule charge… 🙂
Dans tous les cas, et je terminerai par cela, si le port d’un casque est conseillé, celui de lunettes de protection est INDISPENSABLE mais, surtout, attention les doigts quand vous maintenez les pièces à assembler !
En attendant le CONCOURS qui vous permettra de remporter cet outil (prévu d’ici quelques jours, encore un peu de patience), je vous souhaite à tous de bien bricoler et à bientôt, sur TravaillerLeBois.com !
J’ai découvert le cloueur de RYOBI l’autre jour, et je me demandais ce qu’il en était. Contrairement à ma cloueuse électrique bas de gamme, elle n’a pas l’air de faire de trace à l’endroit du “contacteur” (il y a l’air d’avoir un morceau de caoutchouc).
Vu l’accu, c’est sûr que tu peux clouer pendant un moment, même pendant ton sommeil 😀
Salut Jean-Baptiste,
Pour les traces de contact, c’est normalement réglable sur les pistolets… (en fonction du débit d’air, je pense).
Pas de caoutchouc sur ce modèle, juste la pièce de plastique vert. Mais j’ai la même chose sur mon Bostitch.
Et pour l’accu 5 Ah, c’est normalement 2.000 pointes. 😉
Merci pour ta visite,
Alex
Bel outil belles performances.
Bonjour
Pour des assemblages bois il vaut mieux prendre une 16g ou une 18g ?
Merci d’avance de votre réponse
Salut Jonathan,
Pour de la “petite” menuiserie, je te conseille plutôt un 18g (les pointes 16g sont plus grosses que les 18g).
Merci pour ta visite,
Alex
Bonjour!
Merci pour ce descriptif ! C’est top!
Quel est la différence avec le R18N16G?
Bonjour Mathieu,
La différence, c’est la taille des pointes (plus fines sur le R18N18G).
R18N18G, profondeur des pointes (diam. 1,2 mm) de 16 à 51 mm
R18N16G, profondeur des clous (diam. maxi 1,6 mm) de 26 à 65 mm
Merci pour ta visite,
Alex